jeudi 11 décembre 2008

Journée noire chez l’oncle Sam

Hier matin en arrivant au boulot, j’ai été surprise de voir un agent de sécurité passé devant mon bureau et repasser toutes les 20 min. Etonnant mais n’étant pas Americaine je n’ai pas compris tout de suite, il a fallut que l’on m’explique. C’etait le grand jour, le premier d’une longue série. Après l’achat de notre sociéte par une autre il y a quelques mois, il faut réorganiser donc licencier. Et rien de plus éprouvant qu’une journée de licenciement aux US. On vient vous chercher à votre bureau pour un entretien qui dure 10-15 min puis on vous raccompagne à votre bureau ou vous avez seulement le droit de prendre votre sac puis direction la porte ou l’on vous reprend votre badge et donc interdiction de revenir. Vos affaires personnelles vous seront envoyées à votre domicile. La personne qui vous accompagne pendant cette demi-heure est votre chef ou un collègue si on pense que vous ne ferez pas d’exclandre sinon c’est une personne de la sécurite. Voila en ½ heure votre mode s’écroule, vous êtes dehors, pas eu le temps d’envoyer un email, d’appeler. Qu’importe si vous avez travaillé pour cette société depuis des années. Elle tourne la page vite, très vite.
Aujourd’hui, beaucoups de coup de telephone pour savoir qui, pour écouter et essayer de remonter le moral à ceux qui vivent cette situation plus mal que vous. Appeler la collegue française qui fait partie du lot et qui, même si elle attendait avec impatience d’être licenciée, a était très contente que cela se soit passé à l’heure du repas et ne pas avoir eu à affronter le regard des autres.
Dans mon groupe, pas de licenciement mais on sait que nos équivalents dans l’autre société ont été licenciés aujourd’hui.
Voilà , il va falloir recharger les batteries ce week-end et se préparer à travailler tous les jours avec des collègues qui savent déjà qu’ils feront partie de la prochaine charette.
C'est ça aussi l'Amérique.

5 commentaires:

Pirouette a dit…

Image qui aurait pu choquer un français il y a quelques années... nous commençons en france aussi à nous "habituer" à ce genre de considération... ça commence fort : "la crise" comme prétexte. Nous vivons, actuellement une grande régression sociale, où les droits des travailleurs sont bafoués.
Félicitations pour ton blog... et merci à Marie H. de me l'avoir fait connaitre.

Anonyme a dit…

courage... cela doit être très difficile, mais si toi tu peux rester

Véro L a dit…

Bon courage à vous tous...

Little B a dit…

Nous l'avons vécu il y a quelques années et c'est vrai que la brutalité de la procédure fait froid dans le dos! Un avantage ceci dit, contrairement à la France je trouve, c'est qu'on peut rebondir très, très vite. Mais bon, quand on est sous visa, les 10 petits jours avant d'être en situation irrégulière paraissent bien courts! J'espère que ton ex-collègue française n'est pas dans ce cas-là et bon courage à toi!

Little B a dit…

On a nous aussi connu ça il y a quelques années et c'est vrai que la brutalité de la procédure fait froid dans le dos. Ceci dit, contrairement à la France, le système américain permet de rebondir très, très vite (du moins dans la Silicon Valley d'il y a quelques années)... Mais quand on est sous visa, les 10 petits jours avant de se retrouver en situation irrégulière semblent bien courts. J'espère que ton ex-collègue française n'est pas dans cette situation et je te souhaite bon courage pour la suite!